COMMUNIQUÉ CHOQUANT DE LA VILLE DE LÉVIS

Le 22 février 2012, la Ville de Lévis a diffusé un communiqué choquant.

COMMUNIQUÉ DE LA VILLE DE LÉVIS DATÉ DU 22 FÉVRIER 2012

COUP D’ÉPÉE DANS L’EAU DE GASTON CADRIN 

Lévis, le mercredi 22 février 2012 – À la suite d’une plainte déposée par un citoyen de la Ville de Lévis en mai 2011, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire a confirmé qu’il n’entendait pas intervenir davantage et considérait le dossier comme clos. Selon le commissaire aux plaintes, monsieur Marc-André Thivierge : « rien ne nous permet de croire que certaines des dispositions précitées n’ont pas été respectées ». 

Le complexe aquatique multifonctionnel est attendu depuis plusieurs années dans le secteur ouest de la Ville à proximité de l’école secondaire de l’Envol sur la route du Pont à Saint-Nicolas. L’équipement sportif et culturel proposera une configuration en bassin compétitif de 25 mètres avec 10 corridors ou en bassin récréatif avec une entrée plage, des jeux d’eau et des glissoires, un bassin thérapeutique pour la clientèle à mobilité réduite, des tremplins ainsi que des plateaux de danse. « Cette réponse du commissaire aux plaintes vient donner de l’oxygène au plus important projet d’infrastructure communautaire de notre ville. Nous poursuivrons notre quête de subventions afin de donner des services de loisirs essentiels et urgents pour notre population », a mentionné la mairesse de la Ville de Lévis, madame Danielle Roy Marinelli.

Le citoyen à l’origine de la plainte, monsieur Gaston Cadrin, se dissimule derrière une association citoyenne. La conséquence directe d’un tel agissement a été de freiner le bon déroulement d’un projet primordial compte tenu que près de 1 000 inscriptions aux activités aquatiques sont refusées chaque session. « Si Gaston Cadrin veut faire de la politique « autrement », qu’il cesse ses insinuations non fondées. Lévis a-t-elle fait bon usage des fonds publics dans ses transactions financières ? Oui, monsieur Cadrin. Nous prenons toujours nos décisions dans l’intérêt premier de notre collectivité », a ajouté madame Roy Marinelli.

Manifestement excédée par ses manœuvres supposément démocratiques et appuyée par les membres de son conseil municipal, la mairesse juge l’action politique de Gaston Cadrin contraire au bien-être de la population lévisienne en se faisant l’unique défenseur de ses intérêts politiques personnels. « Vous avez le droit de demander toutes les vérifications que vous voulez. Mais ce que je conteste, ce sont vos intentions bassement politiques qui se profilent derrière vos esclandres publics laissant ainsi croire que nous sommes des gens sans scrupule et sans morale. La démocratie, un mot si cher à Gaston Cadrin, ne donne pas le droit d’éclabousser des réputations et d’attaquer l’intégrité du conseil municipal et surtout de ne pas empêcher le bon cheminement d’un dossier majeur pour notre communauté. »

« La population de Lévis nous a manifesté sa confiance en très grande majorité au dernier scrutin électoral de 2009. Il faudrait qu’il comprenne les messages après trois tentatives infructueuses d’élection », a conclu madame la mairesse. Source :

Alain Vézina Conseiller politique

Téléphone : 418 835-8241

Cellulaire : 418 571-7595

Courriel : avezina@ville.levis.qc.

(On trouve ce communiqué à http://www.ville.levis.qc.ca/Fr/Pdf/Press/001_COM_2012_02_22_Coup_epee_Gaston_Cadrin.pdf)

LA RÉPONSE D’UN LÉVISIEN AU COMMUNIQUÉ REPRODUIT CI-DESSUS

Un communiqué de la ville de Lévis daté du 22 février 2012 m’a grandement étonné et choqué. Je m’attendais à lire un message de ma ville; j’ai plutôt assisté à une attaque vigoureuse de ma mairesse contre un citoyen qui démontre depuis quelques décennies qu’il a à cœur le bien-être de sa collectivité.

Ma mairesse, Madame Danielle Roy Marinelli, reproche très vivement à ce citoyen, M. Gaston Cadrin, d’avoir formulé une plainte qui aurait retardé la réalisation d’un projet de la ville. Or, cette plainte a été jugée recevable par le Ministère des Affaires municipales, qui l’a donc examinée. De plus, M. Cadrin, comme tout autre citoyen, a le droit de prendre la parole publiquement, de poser des questions aux élus et de soumettre des plaintes à qui de droit en conformité avec les procédures établies à cet effet. La chef du parti Lévis Force 10 préférerait-elle que les citoyens se contentent de voter tous les quatre ans et qu’entre deux élections ils ne s’occupent pas de la chose publique? Sûrement pas.

Le contribuable de Lévis que je suis aurait aimé que le communiqué municipal lui dise, à propos du projet qui a fait l’objet de la plainte de M. Cadrin: 1) s’il est exact que « La ville a […] acheté 18 000 mètres carrés de terrains à 107 $ du mètre carré alors que l’évaluation municipale était de 11 $ », comme l’écrit le journal Le Soleil le 24 février 2012 (page 11); 2) pourquoi, si Le Soleil dit vrai, le prix payé est beaucoup plus élevé que celui déterminé par l’évaluation municipale.

Je demande à la chef du parti Lévis Force 10, puisque c’est elle qui parle dans le communiqué et non pas la mairesse, de s’excuser auprès de ses commettants d’avoir utilisé les ressources de la ville pour s’en prendre à un citoyen à qui elle attribue des « intentions bassement politiques ».

Pour terminer, j’aimerais conseiller à Madame la mairesse de bien penser à ce qu’elle va dire avant de prendre la parole. On se souvient que l’an passé elle a servi cette bizarrerie à ses citoyens : « Le nom d’origine de notre ville provient d’une personne. C’est peut-être ce qui explique l’échelle humaine de notre communauté, si chaleureuse, ouverte aux autres et prête à s’allier pour concrétiser des projets. » Dans le communiqué du 22 février 2012, elle affirme ceci : « La démocratie, un mot si cher à Gaston Cadrin, ne donne pas le droit d’éclabousser des réputations et d’attaquer l’intégrité du conseil municipal et surtout de ne pas empêcher le bon cheminement d’un dossier majeur pour notre communauté. »

Roger Martel

Lévis


Liberté d’expression. Des excuses demandées à la Caisse populaire Desjardins de Lévis (Québec)

Lévis, le 20 novembre 2012

Monsieur René Bégin, président

Caisse populaire Desjardins de Lévis

1200, boulevard Alphonse-Desjardins

Lévis (Québec), G6V 6Y8

Monsieur le président,

 

Monsieur Clément Samson n’étant plus le président de la Caisse populaire Desjardins de Lévis, le temps est venu, pour cette dernière, de s’excuser auprès des membres de la Société d’histoire régionale de Lévis (SHRL) et de chacune des personnes qui formaient le conseil d’administration de cette dernière aux alentours du dernier trimestre de 2006 et du premier trimestre de 2007. Comme je n’ai pas le pouvoir de prendre la parole au nom de la SHRL et de son conseil d’administration, je ne parlerai ici qu’en mon nom.

En 2006 et 2007, j’étais l’un des administrateurs de la SHRL. À cette époque, M. Clément Samson, alors président de la Caisse populaire Desjardins de Lévis, a réagi à un article du numéro 104 (Hiver 2007) de la revue de la SHRL dans lequel des réserves très importantes étaient émises au sujet de la Fresque Desjardins de Lévis (l’article soutenait entre autres que le Mouvement Desjardins et Alphonse Desjardins étaient trop présents dans la Fresque). M. Clément Samson, dans sa lettre, qui m’a stupéfié et qui a semblé stupéfier tous ceux qui la découvraient en même temps que moi, mentionne que la Caisse populaire Desjardins de Lévis apporte une contribution financière importante au milieu lévisien pour favoriser la diffusion des connaissances sur l’histoire locale; il ajoute – et là, il commet une faute, il ajoute ne pas comprendre que la SHRL critique la Caisse populaire Desjardins de Lévis.

M. Clément Samson avait le droit de ne pas aimer l’article dont il n’a pas pu s’empêcher de parler à la SHRL, mais rien ne l’autorisait à écrire à la SHRL elle-même qu’il ne comprenait pas qu’elle l’ait publié dans sa revue, La Seigneurie de Lauzon, et ce, même si la Caisse populaire Desjardins de Lévis était le commanditaire le plus important de cette revue. M. Clément Samson aurait dû savoir que son intervention pouvait être perçue comme un avertissement sévère du… commanditaire.

La SHRL avait-t-elle abusé de sa liberté d’expression? Absolument pas! La SHRL avait et a toujours le droit d’exprimer son opinion sur la Fresque Desjardins de Lévis comme le journal Le Soleil a le droit de publier un compte rendu de lecture comme celui dans lequel le chroniqueur Didier Fessou écrit qu’ « Alphonse Desjardins était affreusement dépensier », qu’ « Alphonse Desjardins était ambitieux, voire carriériste », qu’ « Alphonse Desjardins n’était pas hostile au « bon » patronage », qu’ « Alphonse Desjardins s’opposait catégoriquement au droit de votre des femmes » et, enfin, qu’ « Alphonse Desjardins utilisait du papier à en-tête de la Chambre des communes dans ses relations épistolaires », que, pour cette raison, « ses correspondants européens croyaient avoir affaire à un parlementaire » et que, « Évitant de la dissiper, il (Alphonse Desjardins) sut tirer partie de cette… méprise », tous des passages dommageables à la réputation du cofondateur de la Caisse populaire de Lévis et qui, pourtant, n’ont probablement pas poussé un personnage important du Mouvement Desjardins à protester auprès du journal Le Soleil (il aurait été bizarre qu’on blâme M. Fessou étant donné que ce dernier recensait une biographie d’Alphonse Desjardins écrite par un historien à l’emploi de la Société historique Alphonse-Desjardins, créée par le Mouvement Desjardins).

Maintenant que Maître Clément Samson a quitté la présidence de la Caisse populaire Desjardins de Lévis pour aller jouer le rôle de juge à la Cour supérieure du Québec, je compte sur le nouveau président, vous, M. René Bégin, pour faire savoir que la Caisse populaire Desjardins de Lévis regrette l’intervention de M. Clément Samson et présente ses excuses à l’ensemble des membres de la SHRL, aux autres administrateurs de la SHRL directement concernés et au signataire de la présente.

Je vous prie, Monsieur le président, d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Roger Martel

Lévis (Québec)

P.-S. Cette lettre sera publiée dans le web. Je rendrai votre réponse publique, si vous voulez bien me répondre.


Festival international du conte Jos Violon de Lévis, 13 octobre 2012, Lévis (Québec)

Le 13 octobre 2012, Lévis a célébré le dixième anniversaire de création du Festival international du conte Jos Violon de Lévis, au parc des Chutes de la Chaudière. Le décor était splendide, la fête a été merveilleuse. La foule est accourue! (Les photos publiées ci-dessous ont été prises lors de cet événement.)

Le Festival se termine le 21 octobre. Pour connaître ses nombreuses activités, allez au http://www.josviolon.com.

Photos du Passeur de la Côte (Roger Martel)

Jos Violon et la directrice artistique du Festival, Madame Carole Legaré, s’amusent bien.

Tous applaudissent. Bravo et merci, Festival!


L’intégration architecturale

Où les panneaux solaires devraient-ils être installés sur les maisons? Est-ce que c’est une bonne idée de végétaliser sa maison, voisine d’autres maisons qui ne seront peut-être jamais végétalisées? Comment agrandir une ancienne chapelle sans diminuer sa beauté, son charme, sa valeur patrimoniale? Il est souvent difficile de construire ou de réaménager en réussissant à inscrire le résultat de son travail dans son environnement.

Pour connaître le Plan d’implantation et d’intégration architecturale de la ville de Lévis (Québec), rendez-vous au http://www.ville.levis.qc.ca/Fr/Citoyens_Urb_Pia.asp.

L’ancienne église anglicane de la rue Wolfe, à Lévis, il y a longtemps :

 

  La même église aujourd’hui (elle est devenue un lieu de spectacles):

Photo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:L’Anglicane

INTÉGRATION ARCHITECTURALE?

La photo précédente ne montre pas un exemple d’intégration architecturale réussie ou ratée; elle a été prise dans le but très noble de faire sourire ceux qui la verront. (Photo : Le Passeur de la Côte) Derrière le bâtiment moderne se trouvent des vestiges du Fort Numéro Trois de Lévis et d’une usine de béton. Le Fort Numéro Trois fait partie du Lieu historique national du Canada des Forts-de-Lévis.

 


Électeurs et électrices de Lévis, pour qui voterez-vous ? (2012)

Électrices et électeurs de Lévis

Voterez-vous pour la Coalition Avenir Québec?

C’est quoi, la CAQ? Est-il possible que les Québécois la connaissent très mal… L’un de ses fondateurs, M. Charles Sirois, homme d’affaires millionnaire, est étrangement absent de la campagne électorale, il est étrangement muet; il aurait pu être au nombre des aspirants députés, pour défendre les idées de son parti; préfère-t-il agir dans l’ombre, à l’insu du peuple, comme Paul Desmarais? Est-il occupé à bâtir on ne sait pas quoi, à élaborer un plan pour privatiser Hydro-Québec, qui fait saliver bien des gens d’affaires? On ne sait pas. Si François Legault nous disait que M. Sirois est en vacances dans un paradis (fiscal?), le croirions-nous? Jacques Duchesneau, lui, voudrait certainement vérifier… Quant au candidat de la CAQ dans Lévis, on sait que c’est un homme d’affaires comme il y en a tant. Naturellement, les gens d’affaires ont le droit de chercher à devenir députés; mais avant d’entrer à l’Assemblée nationale, il faudrait qu’ils découvrent qu’un État ou une province ne se dirige pas comme une entreprise, que l’État et l’entreprise n’ont pas du tout les mêmes raisons d’être; malheureusement, la plupart des gens d’affaires se lancent en politique parce qu’ils pensent qu’un État doit être dirigé comme une usine (catastrophe assurée pour le peuple).

Voter pour la CAQ, c’est voter pour un parti dont le chef s’affiche en compagnie de femmes qui aspirent à devenir députées de la CAQ au cours de la présente campagne électorale, mais qui omet de dire que c’est son parti qui présente le moins de candidats de sexe féminin; l’image que la CAQ présentait était donc trompeuse (c’est Québec solidaire qui compte le plus de femmes parmi ses candidats).

Voterez-vous pour le Parti québécois?

Que deviendra le PQ après le 4 septembre? S’il n’est pas au pouvoir, la course à la succession de Pauline Marois commencera vite et elle sera féroce; s’il est au pouvoir, une pluie d’affrontements entre péquistes nous tomberont dessus : lutte entre les partisans et les adversaires de Madame Marois, lutte entre les gens de la gauche et les gens du centre ou de la droite (par exemple, entre Jean-François Lisée et Stéphane Labrie, candidat dans Lévis, si jamais ils deviennent députés)… Peut-on mener correctement une barque quand les passagers se chamaillent tout le temps! Ici, la barque, ce serait notre gouvernement.

Voterez-vous pour le péquiste Stéphane Labrie? Quand ce dernier présidait la Chambre de commerce de Lévis, il appuyait le projet Rabaska (à titre de lobbyiste, par-dessus le marché); le candidat qu’il est aujourd’hui s’oppose au projet Rabaska; demain, dans six mois, dans un an, se battra-t-il de nouveau pour que Rabaska se réalise? M. Labrie sait que le PQ, comme la CAQ, ne pousse pas fort pour que le Québec se tourne résolument vers les énergies non polluantes.

Voterez-vous pour le Parti libéral du Québec

C’est gênant de voter pour un parti dont le bilan éthique est catastrophique et carrément honteux. C’est gênant de voter pour un parti qui a négligé la lutte pour la protection du caractère français du Québec. C’est gênant de voter pour un parti qui a choisi d’exporter l’amiante du Québec qui va rendre malade et tuer. C’est gênant de voter pour un parti qui, depuis l’adoption de la Loi 115 qui réglemente les « écoles passerelles » « autorise en continu des demandes d’accès à l’enseignement en anglais public (financé par l’État) » (http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2012/03/20120327-063216.html).

Voterez-vous pour Gilles Lehouillier? C’est gênant de voter pour un candidat qui a approuvé tout ce que son parti a fait (relisez le paragraphe précédent, si vous voulez). Le PLQ nous présente M. Lehouillier comme « un Lévisien d’abord et avant tout ». Madame Valérie Guilloteau, candidate de Québec solidaire, n’est pas moins Lévisienne que son adversaire libéral : elle est née et habite à Lévis. De plus, elle sait exposer et défendre des idées.

Voterez-vous pour Québec solidaire?

Tasha Kherriddin est journaliste au National Post, elle a été la vice-présidente de l’Institut économique de Montréal et directrice de la section québécoise de l’Institut Fraser, bref, ce n’est pas une femme de gauche, au contraire. Mais c’est elle qui a appelé Françoise David « la souverainiste honnête »… (c’était au Téléjournal de Radio-Canada, le 23 août 2012, http://www.radio-canada.ca/emissions/telejournal/2011-2012/integrales.asp). Honnêteté, idéal, voilà des mots que l’on associe à Québec solidaire. Un autre terme qui colle à la peau de Québec solidaire : bien commun.

Ces semaines-ci, pendant la campagne électorale, on a l’impression qu’un seul parti, Québec solidaire, a une vision d’ensemble de l’État et de ses politiques : le Parti libéral met en vedette son Plan Nord et avance que ce Plan devrait créer de la richesse et des emplois; Québec solidaire semble le seul à savoir qu’un projet comme le Plan Nord créera aussi des inégalités sociales auxquelles le gouvernement devra faire face et qui auront un prix humain et économique (ces inégalités découleront entre autres du fait que le Plan Nord amènera dans des régions des travailleurs qui seront mieux payés que la plupart de leurs nouveaux concitoyens et que la présence de ces nouveaux travailleurs entraînera une augmentation du coût de la vie pour tous les citoyens). Autre exemple de la vision globale de Québec solidaire : qui parle des 750 000 Québécois qui n’ont pas un revenu suffisant pour combler les besoins de base reconnus (selon le collectif Pour un Québec sans pauvreté)? Lors du débat des quatre chefs, le dimanche 19 août 2012, c’est Françoise David qui a soulevé la question de la lutte contre la pauvreté. Québec solidaire ne ferme pas les yeux pour ne pas voir la pauvreté.

Les coporte-parole de Québec solidaire n’ont jamais touché un salaire secret, ils ne sont pas liés à une autre personne qui fait on ne sait quoi dans les coulisses; leur parti est uni; leur parti offre un programme sérieux, un programme qui se tient et qui est axé sur le bien de toute la population. Québec solidaire est pour le bien-être économique, naturellement; Québec solidaire est pour la justice sociale, naturellement. Le 4 septembre 2012, pourquoi ne pas mettre un peu d’idéal dans l’urne?

Le Passeur de la Côte (Roger Martel)


Le gouvernement par le peuple ou par l’argent? se demande Jacques Dufresne.

FRANÇOIS LEGAULT NOUS CACHE QUELQUE CHOSE DE GROS. QUOI? IL NOUS CACHE SON RICHISSIME PARTENAIRE CHARLES SIROIS, CONFONDATEUR DE LA COALITION AVENIR QUÉBEC (CAQ).

Jacques Dufresne, philosophe né en 1941, fondateur de la revue Critères et cofondateur de l’Encyclopédie de L’Agora, débusque Charles Sirois. Rappelons que M. Sirois est un homme d’affaires qui a réussi; en 2006, selon le canal Argent, il avait plus de 800 millions de dollars dans ses poches, (http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2011/02/20110221-181207.html); en 2009, selon la même source, il a été nommé président du conseil de la banque CIBC, de Toronto; mais « il a été écorché en 2009 par l’ADQ en raison de son implication questionnable dans un Fonds d’intervention économique régional (FIER)», souligne Argent; on reproche aussi à M. Sirois d’avoir « [cautionné] le recours aux filiales étrangères, une pratique légale, mais qui fait perdre des centaines de millions en revenus au Canada » (http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2012/05/20120528-201245.html).

Le texte de Jacques Dufresne

« Au Québec toujours, tout le monde connaît le pouvoir qu’a exercé Paul Desmarais notamment sur les partis libéraux québécois et canadiens. […]

« Il n’a, par contre, presque jamais été question de M. Charles Sirois, co-fondateur de la CAQ, dans la présente campagne électorale. Il est rentré dans les coulisses et c’est précisément de cela qu’il faut s’inquiéter. […].

« Il est encore temps d’informer les électeurs à son sujet. […]

« Je précise d’abord que je n’ai rien contre l’entreprise privée, ni contre la réussite en affaires. Je n’ai que de l’admiration pour des entrepreneurs comme Armand Bombardier. Quand j’ai vu apparaître François Legault en tant que chef de parti, sa réussite en affaires me semblait devoir être mise à son crédit. Jusqu’au jour où j’ai appris comment il avait encaissé ses premiers millions : en vendant ses actions d’Air Transat sans avertir ses partenaires. Il s’enrichissait ainsi lui-même et appauvrissait ses partenaires, et cela dans une conjoncture très difficile pour l’entreprise.

[…]

M. Dufresne parle aussi des investissements de M. Sirois dans la santé. En 2007, M. Sirois, selon La Presse du 15 mai 2007, est en effet devenu partenaire de la clinique privée Plexo. M. Dufresne pose cette question : « À qui profitera le préjugé favorable de la CAQ à l’endroit du privé en santé?, puis celle-ci : « Pourquoi ne trouve-t-on sur le site de Plexo aucune information sur ses propriétaires? »

M. Dufresne termine son texte ainsi : « Mon but est de rappeler aux Québécois qu’en passant des libéraux aux caquistes de François Legault, ils iraient de Desmarais en Sirois, allusion à l’expression bien connue, déjà utilisée par La Fontaine, de Charybde en Scylla [tomber de Charybde en Scylla, c’est échapper à un mal pour tomber dans un autre plus grand]. » 

(Pour lire l’intégrale du texte de M. Jacques Dufresne, allez au http://agora.qc.ca/documents/de_desmarais_en_sirois.)


La Fête nationale du Québec à Lévis, 2012

Un très bel événement a eu lieu à Lévis (Québec) le 24 juin 2012, jour de la Fête nationale du Québec : la célébration de Messe patriotique de la Saint-Jean-Baptiste à l’église Notre-Dame-de-la-Victoire.

Les oeuvres entendues : Psaume 150 de César Franck, Messe québécoise de Pierick Houdy, Credo du Paysan.

Les artistes : Choeur de Lévis composé de différentes chorales de la région; Andréanne Guay, soprano; Annie Dumont, violoniste; Gaspard Daigle, contrebasse; Pierre Ross, cuillères; Pierre-Antoine Rivard, organiste; Carole Legaré, directrice.

Après la messe, volée de cloche et levée du drapeau dans le parc Déziel en face de l’église.

Étaient présents : M. Denis Cadrin, ancien curé de la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis; M. Antoine Dubé, ancien président de la Société générale des Québécoises et des Québécois de Chaudière-Appalaches, coordonnateur régional de la Fête Nationale du Québec.

Dans l’édition dominicale du 24 juin 2012 du Prions en église (publié à Montréal, Québec), on trouve une « Suggestion de prière universelle ». Cette prière dit entre autres ceci : « Pour les prophètes de notre temps qui remettent en question nos façons de faire et de penser et qui tracent de nouveaux chemins, prions le Seigneur. » Combien de Québécoises et de Québécois entendent l’Église catholique du Québec leur faire connaître ces prophètes ? Les chefs étudiants québécois Martine Desjardins et Léo Blouin-Bureau figurent-ils parmi eux ? Le revendicatif Gabriel Nadeau-Dubois, « chef » étudiant lui aussi, est-il un prophète de notre temps ? Le Centre Justice et foi est-il un prophète de notre temps ? Qui entend l’église catholique du Québec remettre en question, haut et fort, nos façons de faire et de penser; qui l’entend tracer, haut et fort, de nouveaux chemins ? Les croyants qui ont quitté l’église Notre-Dame de Lévis le 24 juin 2012, après la messe, après avoir entendu ou lu ce passage de la « Suggestion de prière universelle » : « Pour tous ceux et celles qui travaillent à rendre notre société plus juste et plus attentive aux malades, aux démunis et aux exclus, prions le Seigneur », étaient-ils résolus à rendre notre société plus juste et plus attentive aux malades, aux démunis et aux exclus ? Étaient-ils déterminés à faire preuve de hardiesse : « Tu comptes sur nous, Seigneur, pour faire connaître et aimer ton Évangile. Rends-nous plus audacieux », lit-on encore dans la « Suggestion de prière universelle ».

      

Un nouvel objet liturgique ?

Le Passeur de la Côte (Roger Martel)

(Le dessins d’objets liturgiques proviennent du site web aidepretres.fr.)

………………………

HOMÉLIES

Saint Jean Baptiste

par Bernard Ferland, prêtre de Lévis (Québec), le 24 juin 2012

Si on faisait un sondage et demandait à plusieurs Québécois qui est leur saint patron, la plupart, je pense, répondrait : saint Jean Baptiste, et ils auraient raison en partie, mais en partie seulement. Pourquoi? parce que saint Jean Baptiste est le patron des Canadiens français, et ce ne sont pas tous les Québécois qui sont canadiens français.

En effet, c’est en 1908, à la demande de la Société St-Jean-Baptiste de Québec, par l’intermédiaire de l’archevêque de Québec, le cardinal Louis-Nazaire Bégin, que le pape Pie X a donné saint Jean Baptiste comme patron à tous les Canadiens français, quelque soit l’endroit où ils résident. Cela explique pourquoi le 24 juin est devenu le jour de la fête nationale du Québec, parce qu’autrefois et encore aujourd’hui la très grande majorité des Canadiens français résident au Québec.

Jean Baptiste, nous le savons, a eu une destinée et une vie exceptionnelles. D’abord, il a été sanctifié dès le sein de sa mère, quand Marie, enceinte de Jésus, a rendu visite à sa mère Élisabeth, qui, elle aussi, était enceinte de Jean Baptiste. Son père Zacharie, qui avait douté de la parole de l’ange Gabriel, a retrouvé l’usage de la parole lors de la circoncision de son fils.

Mais la vocation principale de Jean Baptiste a été d’annoncer la venue du Messie, le Christ Jésus. Prédicateur puissant, leader incontesté, Jean Baptiste aurait pu revendiquer le titre de Messie, mais il ne l’a pas voulu. Il a même dit de Jésus : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue. »

Nous aussi, en tant que baptisés et à l’exemple de Jean Baptiste, nous devons annoncer l’évangile du Christ. Nous pouvons le faire en paroles, mais la façon la plus efficace, c’est de le faire par notre façon d’agir. L’Apôtre saint Jean nous l’a dit dans une de ses lettres : « Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. »

Demandons, au Seigneur, durant cette eucharistie, la grâce de toujours être de vrais témoins de son Évangile.

Amen

Source : http://sjdl.org/homelies/saint-jean-baptiste/#more-505025


Qu’avons-nous fait de lui ?

par Paul-Eugène Marotte, prêtre du Québec, le 24 juin 2012

Mais de qui ? De celui qui, depuis 1908, a été déclaré patron « spécial » des Canadiens français.

De celui qui a été comme confondu, peu à peu, avec le « petit Jean Baptiste aux cheveux blonds et frisés » …

De celui que l’on a affublé d’une décoration en contradiction hélas, avec la réalité du personnage en question : « le si beau petit mouton frisé lui aussi, juste capable de bêler. »

Dommage que le visuel, en arrive parfois, consciencieusement ou non, à fausser la vérité d’un personnage. Surtout de ce personnage que Jésus désignait comme « aucun n’est plus grand que lui ».

Sans pessimisme, reconnaissons tout de même que depuis quelque trois décades, la fête de saint Jean Baptiste a été récupérée par la politique qui fut incapable de décoller totalement le mot JEAN du 24 juin et est devenue « Fête nationale des Québécois ». C’est mieux que rien car pour les catholiques que nous sommes, nous avons une double chance : célébrer notre patron et notre Fête nationale.

La célébration de la naissance de Jean Baptiste a été fixée, le 24 juin, au moment où le soleil est à son plus haut avant de commencer à descendre, les jours à raccourcir. On peut y voir un lien avec la fête de la nativité de Jésus, le 25 décembre, alors que le soleil est au plus bas et où les jours vont commencer à rallonger. Jean Baptiste lui-même a déclaré en parlant de Jésus : « Lui, il faut qu’Il grandisse ; et moi, que je diminue. »

Nos ancêtres, fidèles à une tradition de leur pays d’origine, célébraient la Saint-Jean avec joie, allumant des feux un peu partout. La fête de la Saint-Jean suscite encore la joie et la fierté chez nous, mais la dimension religieuse se fait plus discrète.

En ce 24 juin, il sera bon de se rappeler la mission de Jean Baptiste : être le précurseur du Christ. Dans la société d’aujourd’hui, de plus en plus sécularisée, ne sommes-nous pas, croyants et croyantes, appelés à devenir précurseurs et prophètes ? Sans prétendre être meilleurs que les autres, nous pouvons proposer une route et les aider à reconnaître celui qui est au milieu d’eux.

Bonne fête de saint Jean Baptiste !

Bonne fête nationale !

Sources : Prêtre et Pasteur, vol. 115, no 4 – Vie liturgique, No 395 – Magnificat, 235

Source du Passeur de la Côte : http://sjdl.org/reflexions/quavons-nous-fait-de-lui/

Église Notre-Dame-de-la-Victoire, Lévis, 24 juin 2012

 Au micro, M. Antoine Dubé. À la gauche de M. Dubé, vêtue de blanc, Madame Carole Legaré.

Lieu : parvis de l’église Notre-Dame de Lévis. 24 juin 2012.

M. Denis Cadrin s’adresse aux personnes réunies après la Messe patriotique, le 24 juin 2012.

 Les artistes, sous la direction de Madame Carole Legaré. Église Notre-Dame, 24 juin 2012.

Photos : Le Passeur de la Côte.

Site web de la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis : http://sjdl.org/


Pour mieux visiter Lévis en 2012

Pour mieux visiter la ville de Lévis et goûter ses beautés au cours de l’été 2012, le Passeur de la Côte vous suggère d’aller au

http://www.ville.levis.qc.ca/arts_culture/brochureete2012.pdf

pour consulter (et télécharger si vous le voulez) la brochure Rendez-Vous culturels, été 2012;

allez au http://www.ville.levis.qc.ca/arts_culture/publications/index.html

pour consulter (et télécharger si le cœur vous en dit) des publications intéressantes (Promenade de découverte du patrimoine bâti du quartier Saint-Nicolas; Chemin du Fleuve lieu d’histoire et de promenade; Le Vieux-Lévis à pied, petit guide du promeneur pour une ballade historique et patrimoniale; etc.).

Consultez aussi ce site web, consacré à l’histoire de Lévis :

http://histoiredelevis.wordpress.com/


Quand la participation citoyenne dérange une mairesse…

Le 15 novembre 2011, la mairesse de Lévis, Mme Danielle Roy Marinelli, prend la parole devant des promoteurs, des gestionnaires immobiliers, des membres de Institut de développement urbain du Québec. Le Journal de Lévis dit qu’elle « a parlé des projets majeurs à Lévis… et des contraintes qui retardent leur concrétisation, par exemple la plainte au MAM (ministère des Affaires municipales du Québec) pour le complexe aquatique ou le référendum qui a fait échoué le projet Roc Pointe. » La journaliste cite Mme Marinelli : « Moi je considère que c’est totalement inadmissible à partir du moment où une ville réussit à faire en sorte que plusieurs promoteurs bonifient leur projet pour faire un projet de développement durable, un projet avec des espaces parc, un projet avec un emplacement pour une future école, un projet qui correspond à 100% aux orientations gouvernementales, à la densification et que la loi permette qu’un petit groupe de citoyens réussissent à bloquer un projet majeur comme celui-là (Roc Pointe). Heureusement, la loi sur l’aménagement de l’urbanisme est en révision actuellement et on travaille très fort pour faire en sorte que les critères de signature des registres soient modifiés pour faire en sorte que les villes ne subissent pas ce genre de préjudice là à leur développement ». […] « Il y a certains citoyens qui requestionnent nos façons de faire et il y a une plainte actuellement au MAM, a-t-elle mentionné. On n’a aucune inquiétude sauf que ça met des bâtons dans les roues et ça fait en sorte que le projet est malheureusement retardé ». (Marie-Christine Patry, Journal de Lévis, http://www.icilevis.com/fr/archive.aspx?sortcode=1.34.39&id_article=5713)

MATIÈRE À RÉFLEXION

RÉSISTANCES CITOYENNES

LA FORCE DE PROPOSITION DES MOUVEMENTS CITOYENS

Paco Ignacio Taibo II et la résistance citoyenne

Source : http://altermondes.org/spip.php?article954, Altermondes, revue trimestrielle de solidarité internationale)

De la mobilisation des sociétés civiles en marge des sommets des G8 et G20, les médias ne recherchent et retiennent souvent que les images d’affrontement voire de violence. C’est négliger la force de proposition des mouvements citoyens et oublier que le progrès naît souvent de résistances citoyennes. Témoignage.

Il vit au Mexique, pays hôte du G20 en 2012, et écrit des polars (dont « Des morts qui dérangent » avec le Sous-commandant Marcos) qui sont lus dans le monde entier. Mais Paco Ignacio Taibo II est surtout un observateur sans concession du monde : « Pourquoi les médias ne montrent-ils que les violences lors des contre sommets ? Tout simplement, parce qu’ils sont une partie du système. La perception qu’ils essaient de transmettre est qu’il y a un ordre bien défini et qu’en dehors de cet ordre, c’est le chaos. C’est une vision fausse et perverse parce que ce qu’ils appellent l’ordre est en réalité le chaos.Les médias ont atteint un tel niveau de cynisme qu’ils présentent comme élégant ce qui est barbarie. Un jour, sur les instructions du dirigeant d’une banque internationale, 25 camions remplis de dollars et d’or ont traversé la frontière d’un pays. Illégalement. Du jour au lendemain, ce pays se transforme en un pays de 20 millions de pauvres. Créer 20 millions de pauvres en une nuit est l’un des actes de barbarie les plus profonds que j’ai vus dans ma vie. Le résultat de ces 25 camions, c’est aussi des centaines de suicides, des gens qui perdent leur maison, qui perdent leur emploi, qui dorment dans la rue, qui n’ont plus d’argent pour s’acheter à manger… Ce que je vous raconte, c’est la genèse de ce que l’on appelle el corralito, la grande crise économique qui a frappé l’Argentine en 2001 et qui a été produite par la finance internationale. C’est donc de la barbarie pure que l’on nous présente comme étant l’ordre. Le cynisme n’a plus de limite.Nous ne pouvons donc vivre que dans la résistance. Elle n’est pas plus nécessaire qu’avant : elle l’a toujours autant été. La résistance citoyenne est le seul espace de survie de la civilisation car elle rassemble les gens qui critiquent, les gens qui pensent, les citoyens responsables. C’est le monde de la solidarité contre le monde de la rapine. »

PROPOS RECUEILLIS PAR JULIE BARON ET DAVID ELOY

(« Revue de la solidarité internationale, du développement durable et des droits humains, Altermondes propose à ses lectrices et lecteurs un autre regard sur le monde, en donnant la parole aux sans voix, à celles et ceux qui, inlassablement et souvent dans l’ombre, oeuvrent à la construction d’un monde juste, durable et solidaire. »)


L’accès à l’information pour les Lévisiens

Lévis, ville de la coopération? L’image que la Ville de Lévis cherche à diffuser cette année est belle. Mais qu’en est-il de la pratique quotidienne de la collaboration avec les citoyens qui veulent avoir leur mot à dire dans la construction de leur milieu de vie et qui, pour cette raison, ont besoin d’avoir accès à des documents établis par ou pour leur ville?

L’organisation citoyenne Lévis autrement a diffusé aujourd’hui, 30 mai 2012, un communiqué relatif à l’accès à l’information publique à Lévis; vous le trouverez ci-dessous. Il serait son que vous le lisiez : un jour, vous voudrez peut-être consulter un document de la Ville.

Le Passeur de la Côte (Roger Martel)

 

COMMUNIQUÉ

À LA VILLE DE LÉVIS, L’ACCÈS À L’INFORMATION POUR LE CITOYEN BLOQUÉ À DOUBLE TOUR

À l’heure d’Internet et des gouvernements sensés être plus ouverts, l’exergue qui suit devrait servir d’inspiration et de pratique à la Ville de Lévis :

« Les démocraties modernes, appuyées sur une administration publique compétente et indépendante, produisent quantité de documents à l’usage des décideurs publics. Notre démocratie repose en partie sur le droit d’accès à cette information qui permet aux citoyens de participer au débat public, de s’organiser pour faire appel aux institutions, et ultimement, de juger et choisir ses représentants. La Loi sur l’accès reconnaît le droit pour toute personne d’obtenir l’information détenue par l’administration publique » (Commission d’accès à l’information)1.

Lévis Autrement a colligé les réponses aux demandes d’accès à l’information de quelques citoyennes et citoyens, entre le 26 janvier 2011 et le 22 mai 2012, afin de vérifier le degré de transparence de l’administration Roy-Marinelli et les modalités d’application de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et de la protection des renseignements personnels. Force est de constater que les citoyens lévisiens désireux d’obtenir des informations pertinentes sur la gestion municipale ou de s’impliquer dans l’aménagement de leur quartier se butent presque toujours à des refus de leur demande de documents. Selon le tableau en annexe, ces refus concernent des documents publics payés à même les taxes municipales. De plus, le service de l’accès à l’information et de la gestion des documents de la Ville évoque la plupart du temps les articles 20, 21, 22, 37 et 39 de la Loi pour justifier la non transmission des documents demandés. Ces articles évoqués, dont la pertinence est souvent questionnable en rapport avec la teneur du document demandé, servent d’artillerie lourde advenant que le demandeur porte sa demande en recours à la Commission d’accès à l’information du Québec (CAI).

De plus, ces refus répétitifs à la Ville de Lévis sont précédés d’une utilisation maximale des délais permis, même dans les cas où l’on sait d’avance que la demande sera refusée. À titre d’exemple, une demande du contenu d’un sondage de Léger Marketing dans le cadre du budget de recherche et de secrétariat du parti Lévis Force 10 où il a été conseillé de faire la demande au parti, le 23 septembre 2011, après avoir requis

1 Rapport quinquennal 2011, p. 51. http://www.cai.gouv.qc.ca/documents/CAI_RQ_2011.pdf

un délai de dix jours, le 13 septembre. Devant ce qui semble une obstruction systématique à l’information et documents publics, les citoyens les plus déterminés n’ont d’autres choix de faire appel de la décision à Québec (article 135 de la Loi) où la période d’attente est parfois de plus d’un an avant qu’on entende les parties à la Commission d’accès à l’information du Québec (exemple : le refus du 29 avril 2011 de l’étude de besoins concernant le Centre aquatique multifonctionnel est susceptible d’être entendu à la CAI en septembre 2012 seulement). On peut facilement comprendre qu’avec de tels reports du droit de recours, peu de citoyens logent un appel, car dans la plupart des dossiers, le document demandé ne sera plus utile au moment de son éventuelle obtention. Comble d’étonnement, nous avons demandé le nombre de dossiers traités en 2011 par le service de l’accès à l’information de la Ville de Lévis, ainsi que les réponses positives et négatives. On a répondu qu’on avait traité 562 demandes, mais que le service ne tenait pas de statistiques (art 47.3 de la Loi) sur les réponses données… Drôle de suivi de la gestion du service à la clientèle!

À qui attribuer cette opacité de l’information, cette inaccessibilité aux documents publics pouvant être utiles à tous citoyens désireux de suivre la vie municipale et les décisions s’y rapportant? Selon des informations obtenues à la Commission d’accès à l’information, il est rare que la personne responsable décide de son propre chef de répondre positivement ou négativement à une demande, notamment dans les dossiers à incidence politique. Selon notre source, la personne responsable de l’accès à l’information, que ce soit dans une Ville ou un ministère, consulte généralement les responsables de la direction concernée, voire même le cabinet politique. Bien que la mairesse Roy Marinelli ait déjà attribué (lors d’une période de questions d’une séance publique du conseil) la responsabilité des refus au service en cause, selon elle totalement indépendant, il demeure que la mairesse est l’ultime responsable de ce service et, de ce fait, peut participer à la décision de rendre disponible ou pas un document d’intérêt public.

Face aux tendances de plus en plus évidentes de l’administration Roy Marinelli à maintenir dans le secret les études, les avis techniques et autres documents réclamés par les citoyens ou les organismes, Lévis Autrement formule les demandes suivantes :

1- Que la Ville de Lévis et plus particulièrement la mairesse Roy Marinelli fassent preuve d’une plus grande ouverture et d’une transparence accrue à l’égard des demandes d’information et de documents publics réclamés en vertu de la Loi d’accès à l’information. Rappelons que selon le dépliant promotionnel de 2005 : « Une fois élu le 6 novembre, Lévis Force 10 – Équipe Roy Marinelli ramènera à l’Hôtel de ville l’énergie dans le travail, la transparence, l’ouverture aux autres…»

2- Que la Commission d’accès à l’information accélère son intention de demander au gouvernement d’assouplir la Loi afin de rendre plus difficile l’utilisation peu ou non fondée d’articles comme motifs de refus à fournir l’information; cela ayant pour effet d’engorger le système d’appels de décisions en vertu de l’article 135, mais surtout de priver des citoyens d’une information à laquelle ils devraient normalement avoir droit.

D’ailleurs, il est encourageant de constater que le président actuel de la Commission, M. Jean Chartier, souhaitait récemment (Le Soleil du 12 janvier 2011) «de limiter le pouvoir discrétionnaire des organismes publics qui reçoivent des demandes d’accès à leurs documents » et d’inviter le gouvernement du Québec « à faire preuve de plus de transparence quant à la diffusion des documents produits par des organismes publics ».

  • 30- Source : Gaston Cadrin, président de Lévis Autrement

Note du Passeur de la Côte :

On trouve l’annexe et le reste du communiqué au http://www.levisautrement.org/.



Ville de Lévis : des fonds publics pour des dépenses partisanes

Le Journal de Lévis, 30 avril 2012

« Le rapport sur la vérification des dépenses de recherche et de secrétariat des conseillères et conseillers du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) indique que 63,3% de ces dépenses remboursées entre 2008 et 2010 par la Ville de Lévis seraient non conformes. »Érick Deschênes


……………………………………………

 

Communiqué de Lévis Autrement

Un rapport de vérification du ministère des Affaires municipales confirme que

le parti Lévis Force 10 a utilisé vos taxes à des fins partisanes

Lévis, le 30 avril 2012

Lévis Autrement accueille avec grande satisfaction le rapport de vérification du MAMROT des dépenses de recherches et secrétariat remboursées aux conseillers de Lévis pour ne pas dire principalement au parti Lévis Force 10 – équipe Roy-Marinelli. Le Ministère arrive aux mêmes conclusions que notre association1 : la très grande majorité des demandes de remboursement concernent des dépenses partisanes, de publicité, de site Web du parti et certaines dépenses personnelles qui n’ont rien à voir avec le sens commun de recherche tel que défini par des comptables et des juristes en vertu des articles 474.0.1 et 474.0.3 de la Loi des cités et villes.

Il est révélateur et à la fois aberrant de constater qu’une infime partie de ces dépenses méritaient d’être remboursées à même les taxes des contribuables. Le tableau2 suivant est évocateur :

Année

Montant remboursé

% de dépenses conformes

Montant des dépenses conformes

Montant non conforme ou douteux

2008

107 357 $

4,7 %

6 060 $

101 297 $

2009

80 307

5,0 %

4 020

76 287

2010

52 241

0 %

0

52 241

20113

70 274, 02

3,8% (estimation, selon la moyenne de 2008-2010 )

2 898

67 376

Total (4 ans)

310 179, 02 $

12 978. $

297 201 $

Si nous ajoutons les dépenses de 2011, un total de 297 201 $ a servi à des dépenses illégitimes enconsidérant l’esprit de la Loi. Pour Lévis Autrement, il est odieux de gaspiller ainsi l’argent public dans l’intérêt d’un parti, alors que les besoins dans les domaines social, culturel et des loisirs ne sont pas comblés sous prétexte de limitation des fonds disponibles.

Lévis Autrement est déçu que les vérificateurs du Ministère n’aient pas inclus l’année 2011 à leur analyse; il y aurait trouvé une facture de SM5 (10 mars 2011; 15 790 $) pour interpréter un sondage et faire des recommandations stratégiques pour Lévis Force 10, alors que le sondage Léger Marketing (30-06-2011 : 14 240,63 $) n’avait pas encore eu lieu…

Mais au-delà des irrégularités dans l’utilisation de ce budget utilisé par le parti, au lieu de recherches réelles pouvant être utiles à un conseiller municipal pour son quartier, c’est l’accroc à la démocratie municipale qui choque. Lorsque Lévis Force 10 obtient 83 % de ses revenus en se faisant rembourser des dépenses partisanes pour l’année 2010 par le trésor municipal, cela procure un avantage indu au parti en place (qui se sert à même l’argent public), alors que l’autre parti (Action Lévis) doit ramasser les dollars un à un. Cette façon de faire, cette forme de tricherie, constitue une pratique inéquitable et illégale de financement des partis, voire même un détournement de démocratie, puisque le rapport précise qu’il s’agit « principalement de dépenses utilisées au profit d’un parti politique et dedépenses de publicité et de publications » (p.3).

Réaction de vierge offensée à la ville de Lévis

Il est incompréhensible que la mairesse et les autres élus de Lévis Force 10 fassent porter le blâme sur le Ministère, ainsi que sur les fonctionnaires de celui-ci, en qualifiant leur travail de « traitement insidieux du dossier ». Ce n’est pas la faute du législateur si on n’a pas été capable d’avoir un comportement éthique eu égard aux articles de loi visés. Certes, la mairesse peut accuser la Loi d’être « confuse et vaporeuse », mais il tombe sous le sens qu’un budget de recherche doit être utilisé pour de la recherche. Comme l’a déjà précisé une représentante du ministère, madame Caroline St-Pierre, ce budget doit aider « l’élu à jouer ses rôles de représentants des citoyens, delégislateur et d’administrateur » et elle ajoute qu’il sert « à documenter et outiller les élus envue de leur permettre de se prononcer sur des questions lors de la prise de décisions au sein du conseil »4. Il nous semble qu’une mairesse, (conseillère depuis 2001 et mairesse depuis 2005 à la grande ville de Lévis), de surcroît vice-présidente de l’UMQ, devrait savoir cela; d’autant plusque « dans le cas d’un parti autorisé, ces pièces doivent être approuvées par le chef »(art 474.0.3). Il est étonnant qu’une personne d’une telle expérience politique ne puisse classer les dépenses dans la bonne case ou encore interpréter correctement les lois municipales?

Et dire que, selon Radio-Canada, « la mairesse de Lévis avait demandé que le rapport ne soit pas publié parce que les conclusions ternissent, selon elle, l’image des villes »5. Belle leçon de transparence politique et d’imputabilité! À quand un cours (ou code) d’éthique 2.0 pour élus chevronnés?

Nos demandes

1- En premier lieu, nous demandons que le parti Force 10 Équipe Roy Marinelli remette au trésor municipal les sommes reçues et jugées « dépenses non conformes » par le Ministère pour les années 2008, 2009 et 2010, soit un montant total de 151 907 $.

2- Que le Ministère fasse disparaître ce budget de recherche et de secrétariat ou le remplace par un budget de recherche6 pouvant être réclamé au trésorier de la Ville par seulement les conseillères et ou conseillers (aucune réclamation au nom d’un parti) pour des dépenses répondant à la stricte définition de ce concept.

-30-

Source : Gaston Cadrin, président (418 833-5149)

1Voir communiqué du 19 octobre 2011http://levisautrement.org/data/files/levis/COM_10_19%20oct-Recherche%20et%20secrétariat.pdf

2 D’après les chiffres établis par le MAMROT, à l’exception de l’année 2011. Voir rapport p 5, tableau 2: http://www.mamrot.gouv.qc.ca/pub/gestion_contractuelle_ethique/gestion_contractuelle/rapport_levis.pdf

3 Selon les tableaux de dépenses de l’année 2011, obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information.

4Kathleen Lévesque, « Dépenses de recherche et de secrétariat : Québec étend son enquêteà 18 autres villes », Le Devoir, mercredi 21 septembre 2011, p.2.

5http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/04/27/008-depenses-non-conforme-loi.cite.et.villes.shtml?isAutoPlay=1

6 À la Ville de Lévis, le secrétariat est largement couvert puisque les conseillers bénéficient d’une allocation de 14 000 $ non imposable pour leurs dépenses diverses.